Les femmes ne sont pas des victimes et, lorsqu’elles sont autonomisées et incluses dans les opérations de maintien de la paix, les solutions sont beaucoup plus concrètes et viables. Ce message était au centre des discussions pour la journée internationale de la femme à l’Université des Nations Unies. Nous avons discuté les possibilités que pourraient arriver quand les femmes sont données des rôles de leadership dans des situations d’après conflit et de ce qui peut se produire lorsqu’elles sont autonomisées dans leur vie quotidienne. L’Université des Nations Unies des études comparatives d’intégration régionale (UNU-CRIS) a invité SB OverSeas à participer à la table ronde de son atelier à Bruges sur le thème, « Les femmes dans les conflits et les situations d’urgence : enseignements tirés et voie à suivre ».

Le panel était composé des membres du monde académique, d’étudiants et de praticiens dans ce domaine d’études. Les conférencières étaient les suivantes : Dr Vanessa Newby, Dr Adriana Banozic, Louma Albik, et deux stagiaires de recherche Olga Petrova et Nani Makubalo. En racontant des histoires émotionnelles d’autonomisation, il était clair que l’énergie dans la salle avait changé. Il y avait un sentiment urgent de motivation et d’encouragement à faire plus de recherches, à mettre en lumière des données et à changer notre façon de décrire les femmes. La table ronde de cette année portait sur les solutions possibles pour remédier à la violence sociale et aux conflits et pour promouvoir l’égalité des sexes et les droits de la femme. La discussion a débuté par le rôle des femmes dans les opérations de maintien de la paix et l’importance de la représentation des femmes dans les zones de conflit. Louma Albik, présidente de SB OverSeas, a présenté ses perspectives sur le terrain et a raconté son témoignage des histoires d’autonomisation des femmes et à quoi cela ressemble.

SB Overseas gère des écoles et des centres au Liban pour les femmes et les jeunes réfugiés syriens. Elle a présenté le travail que SB OverSeas a réalisé dans les trois centres pour femmes au Liban, axés sur la formation professionnelle, le soutien psychologique et les programmes d’alphabétisation. Les programmes sont essentiels à l’autonomisation des femmes et des jeunes dans les situations d’après conflit. Les histoires racontées étaient variées, mais elles avaient toutes un point commun ; plus les femmes étaient nombreuses et participaient à des programmes qui leur donnaient les outils nécessaires pour s’améliorer, plus elles étaient susceptibles d’améliorer la vie des autres autour d’elles.

La discussion s’est également étendue au-delà des conflits, en mettant l’accent sur le rôle des femmes dans les catastrophes naturelles. Diverses études sur le terrain ont montré que les femmes ayant joué un rôle dans les opérations postérieures d’une catastrophe naturelle étaient en mesure de minimiser les risques et de mieux travailler en équipe, ce qui permettait une progression positive de la reprise après une catastrophe. À la fin de l’atelier, nous n’avons pas pu nous empêcher de penser à tout ce qui est encore sous-étudié, à tous les programmes qui ont encore besoin d’être développés et à tout le discours sur les femmes qui doit être changé.

Cependant, en ce jour particulier, une journée de célébration des femmes, je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir un fort sentiment d’autonomisation et d’espoir. Grâce à cet atelier et à de nombreux ateliers de ce type, et au travail extraordinaire que ces femmes et des millions d’autres qui ont accompli, nous nous rapprochons de plus en plus de célébrer les femmes tous les jours.

Écrit par Mariana Batista, stagiaire à SB OverSeas

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