Un fait à propos de la guerre

Chaque matin, je lis les informations à propos des conflits armés dans le monde. C'est très dur de se faire un point de vue objectif étant donné la complexité des problèmes et des avis divergents dans les rapports. Mais quand je rencontre des enfants réfugiés et des jeunes lorsque je fais du bénévolat pour SB OverSeas à Bruxelles, je réalise quelque chose : même quand la guerre ne tue pas, elle force des personnes innocentes à perdre les repères qu'elles ont dans la vie . Cela a été ma première leçon : la seule chose indiscutable à propos de la guerre, c'est ses victimes

Rêver et donner

J'ai attendu quelques-uns des enfants et adolescents de SB parler de leur périple pour atteindre la Belgique. Certains ont été détenus en prison aux frontières, d'autres ont été pris des bateaux abîmés et ont risqué leur vie. Beaucoup ont été séparés de leur famille et certains ont tout perdu pendant leur voyage. Mais cela, ce n'est qu'un côté de l'histoire, l'autre côté est leur forte volonté. Ils arrivent toujours à sourire et à rêver de demain : « Je veux devenir un avocat pour défendre les droits des gens » a dit Oussama, un des jeunes réfugiés. Une autre fille de douze ans a donné son bracelet coloré à un enfant comme cadeau, alors qu'elle ne l'avait jamais rencontré auparavant. Une douzaine de nos enfants ont donné leurs bonbons à un sans-abri dans le métro. Cela a été ma deuxième leçon : malgré le désastre, la volonté, la généreuse et le désir de rêver persistant !

Le pouvoir d'un câlin

Après plusieurs mois d'absence, j'ai poursuivi les activités avec l'équipe de week-end SB avec les enfants réfugiés. Un de nos anciens élèves, une fille de cinq ans, a remarqué notre équipe et a couru vers mes collègues et moi. Je crois que j'ai souri quand je l'ai vu, mais elle non. Au lieu de ça, elle a grimpé sur moi et nous a fait, à moi et à chacun de mes collègues, un long et chaleureux câlin, sans même que nous échangions un mot. Quand elle me faisait ce câlin, j'ai cru avoir entre mes bras le monde entier. J'ai soudain senti que le ciel était ensoleillé et bleu et je n'ai plus senti le temps froid m'encercler. Cela a été l'un des rares moments de ma vie où j'ai senti que j'étais prête à donner tout ce que j'avais pour rendre les autres heureux.

Notre rêve

Mes collègues et moi avons des rêves pour ces jeunes. Nous voulons les voir actifs dans leur nouvelle société, être respectés et reconnus parmi leurs paires. Nous rêvons de les soigner de leur traumatisme et de leur donner une chance réelle, où leur futur ne sera pas affecté par leur passé. Avec mon travail avec l'équipe de week-end SB, j'ai appris que les valeurs humaines vont au-delà des barrières linguistiques, sociales et ethniques. J'ai appris qu'un câlin d'un enfant est, pour moi, plus important que le monde entier, et que l'amour est plus fort que les armes. Je suis devenu devenu, autant que je le pouvais, à essayer et faire sourire ces enfants. Parce que leur sourire, juste leur sourire, peut changer le monde !

Auteur : NH

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