La conférence à Bruxelles « Soutenir l'avenir de la Syrie et de la région » a eu lieu la semaine dernière les 4 et 5 avril 2017. L'Union Européenne, les Nations Unies, ainsi que le gouvernement d'Allemagne, du Koweït, de la Norvège, du Qatar et de la Grande Bretagne ont pris part à la conférence.

La conférence à Bruxelles « Soutenir l'avenir de la Syrie et de la région » a eu lieu la semaine dernière, les 4 et 5 avril 2017. Toute l'Europe et d'autres pays dans le monde ont été secoués par la réalité de la guerre en Syrie, alors que la crise des réfugiés est une question plus urgente que jamais. Jusqu'ici, près de 5 millions de réfugiés ont trouvé refuge dans des pays étrangers. Les ministres de 70 pays et des organisations internationales étaient présents, ce qui a rendu cette conférence unique. L'urgence qu'est de discuter du futur de la Syrie est claire pour le monde entier, tant que les Syriens ne vivent pas dans une situation de paix.

Les discussions se concentrent sur le futur de la Syrie, les conséquences de la guerre pour les pays voisins, mais également sur l'importance d'apporter du soutien aux pays d'accueil qui doivent gérer la crise des réfugiés. Les images et des vidéos de l'attaque chimique dans la province d'Idlib, qui a eu lieu le même jour que la conférence, a jeté une ombre noire sur les procédures. Steffan de Mistura, l'envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, a condamné l'attaque et a exprimé les frustrations de tous lorsqu'il a dit que :

« Chaque fois que nous avons un moment pendant lequel la communauté internationale est capable de s'unir, il ya quelqu'un, d'une quelconque façon, qui essaie d'affaiblir ce sentiment d'espoir en provoque un sentiment d'horreur et d'outrage »

La difficile réalité de la guerre syrienne est que la crise des réfugiés est en train de devenir insoutenable pour toutes les parties impliquées, avec le premier ministre Saad Hariri qui dit que le pays à besoin de soutien financier, parce qu'ils sont « proches du point de rupture ».

Le monde n'a pas encore rassemblé les ressources nécessaires pour faire face aux conséquences de la guerre en Syrie – les engagements que sont de rassembler 6 milliards de dollars en aide pour la Syrie sont un bon point de départ, mais il faut que plus de choses soient faites. 

L'aboutissement de cette discussion est d'adopter un « processus de transition conduit par la Syrie ». Un discours similaire avait été prononcé après une réunion de 2012 des Nations Unies nommé « le groupe d'action pour la Syrie » qui appelait :

« toutes les parties à immédiatement se réengager à une cessation durable de la violence armée dans un mais de mettre fin au conflit, cela ajouté à l'établissement d'un organe de direction transitoire qui exercerait la totalité des pouvoirs exécutifs et serait composé de membres du gouvernement actuel et de l'opposition, ainsi que d'autres groupes »

Alors que ces discours semblaient assez raisonnables tout de même, cette nouvelle conférence a uniquement servi à rappeler la même solution que celle entendue il y a 5 ans voire plus, sans aucun changement à la situation sur le terrain. Cela prouve donc qu'il manque toujours quelque chose à l'action en cours. 

Nous assistons à l'un des pires désastres produits par l'homme depuis la Seconde Guerre Mondiale, un désastre qui ne semble pas sur le point de s'achever et qui risque de s'élargir encore plus vers les pays voisins. Nous devons voir un degré de pression internationale plus important que celui que nous avons vu jusqu'à présent – de toutes les parties concernées – pour trouver une solution à ce conflit, si nous voulons un jour en voir la fin.

Pendant ce temps, la responsabilité de guérir des blessures de cette guerre réside en chacun d'entre nous. SB outre-mer voit l'éducation comme un processus de guérison, pour donner de l'espoir à toute une génération dévastée par la guerre et créer les fondations pour un processus de paix et de réconciliation. L'éducation nourrit la subsistance et réduit la vulnérabilité des jeunes qui sont entraînés dans les milices, ou vers l'extrémisme radical, comme l'a noté Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO, dans sa récente conférence dans le Maryland.

Même si la violence continue en Syrie peut créer un sentiment d'impuissance en chacun d'entre nous, il y a beaucoup que l'on peut et doive faire, si l'on veut un jour voir les sourires retourner sur les visages des syriens.

Auteur : Petra Nieminen

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