En cette fin d'année, nous réfléchissons à ce que nous avons appris de notre travail dans les centres d'hébergement pour jeunes migrants non accompagnés. Rien qu'au cours des 3 derniers mois, nous avons travaillé pour améliorer la santé mentale et sociale de 131 jeunes, avec l'aide de 24 bénévoles locaux et de 4 partenaires locaux.

Bien que la création de ce lien entre les jeunes et la communauté au sens large soit un pas en avant pour le bien-être psychosocial des jeunes, une grande partie de ce à quoi ces jeunes sont confrontés fait reculer leur santé mentale.

Nous restons particulièrement préoccupés par les points suivants :

  • + les jeunes viennent principalement de pays qui sont moins susceptibles d'être reconnus comme réfugiés (selon les statistiques de reconnaissance du CGRA), mais il y a un manque de mécanisme de soutien pour ceux qui sont refusés et en outre pour ceux qui atteignent l'âge de 18 ans et sont refusés, leur donnant peu d'options pour trouver un logement sûr pour leur avenir ; et 

  • + il a été prouvé que le contrôle accru de l'âge et des demandes d'asile des jeunes exerce une pression psychologique supplémentaire sur eux, entraînant une insécurité prolongée dans leur vie.

Ces problèmes placent les jeunes dans une position encore plus précaire qu'ils ne le sont déjà, simplement parce qu'ils sont des jeunes à la recherche de sécurité par eux-mêmes.

Bien qu'il soit gravement préoccupant que le les rapports les plus récents montrent que 427 mineurs ont quitté les centres FEDASIL avant de demander l'asile ou au cours de leur démarche, il est évident que ces qualifications juridiques strictes et les pressions exercées sur ces jeunes peuvent avoir un impact.

Afin de répondre à ces préoccupations, en 2020, nous continuerons à travailler sur les points suivants :

  • + surveiller l'application de la loi telle qu'elle est prévue dans le respect du droit des jeunes à demander une protection internationale, quel que soit leur âge ou leur nationalité ;

  • + plaider pour l'amélioration de la procédure d'examen de leur demande de protection internationale afin d'éviter de prolonger leur insécurité personnelle et leur sentiment d'incertitude ; et

  • + informer le public sur la situation des jeunes réfugiés à Bruxelles par la diffusion active d'informations, par le partage de rapports comme celui-ci avec des plateformes qui s'engagent auprès d'acteurs régionaux et internationaux.

En tant que SB Overseas, notre priorité concrète est d'accompagner ces jeunes dans les parcours éprouvants décrits dans notre dernier rapport. Bien que nous ayons une orientation psychosociale dans nos activités, nous reconnaissons que dans certains cas, toute mesure positive que nous pouvons aider les jeunes à prendre dans leur bien-être personnel, un appel téléphonique ou un document des autorités belges pourrait les faire reculer de 10 pas.

Pour cette raison, et parce que nous avons le privilège d'être au centre politique de l'Europe et d'avoir accès aux décideurs à Bruxelles et dans le monde, nous considérons qu'il est de notre devoir de les sensibiliser aux circonstances que vivent ces jeunes due principalement à des décisions politiques.

Avec la publication de rapports ultérieurs dans les mois suivants, cette entreprise se poursuit dans le but de faire entrer les histoires de ces jeunes dans ces espaces politiques et sociaux pour faire de leur récit le récit dominant.

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