Jeudi dernier, l’équipe de SB OverSeas s’est rassemblée devant la Commission européenne, vêtue de ses T-shirt #GiveHope. Cet événement a suivi la conférence de Bruxelles pour l’avenir de la Syrie de la semaine passée, qui a rassemblée 86 délégations et plus de 250 ONG pour soutenir ensemble le futur de la Syrie. Cela était donc le parfait moment pour attirer l’attention sur la situation au Liban.
La conférence de deux jours, qui s’est tenue les 24 et 25 avril, s’est close avec un engagement de 4,4 milliards de dollars (3,15 milliards de livres) pour l’aide en Syrie et ses pays voisins. Ces promesses sont évidemment les bienvenues, mais il est impératif qu’elles soient honorées. Avec seulement un peu plus de 50% de financements reçus après les engagements précédents (plan de réponse humanitaire de l’ONU pour la Syrie, plan régional pour les réfugiés et de résilience), il est important de s’assurer que les comptes sont rendus.
Avec cet objectif en tête, alors que la question était à l’ordre du jour, SB OverSeas a décidé de faire pression sur les donneurs et d’augmenter la sensibilisation du public en mettant en relief la situation des enfants réfugiés au Liban. A l’aide de photographies de nos élèves et de cahiers de classes, nous avons formé l’insigne #GiveHope, le nom de notre campagne sur l’accès à l’éducation. Nous avons attiré l’attention des passants, leur avons expliqué la situation au Liban et les actions de SB OverSeas. Les passants en ont également profité pour écrire des messages d’espoir sur la banderole que nous avions installée, qui sera envoyée dans notre école près du camp de Shatila.
Cliquez ici pour voir les photos que nous avons prises ce jeudi, ainsi que nos vidéos (en arabe)
Contexte
Actuellement, 1 enfant sur 3 au Liban est un réfugié syrien, et 37% de ces enfants se trouvent en dehors du système scolaire. Ce nombre est en réalité bien plus élevé, puisqu’il ne prend pas en compte le nombre d’enfants réfugiés qui ne sont pas inscrits dans les registres. Un grand nombre de facteurs a conduit une génération entière face au risque de devenir une génération appelée « génération perdue ». La pauvreté est un obstacle majeur à l’éducation. Avec 76% de réfugiés syriens vivant sous le seuil de pauvreté, les familles ne peuvent pas payer pour envoyer leurs enfants à l’école, à cause du coût des transports et les frais de scolarité. De plus, les enfants sont dans de nombreux cas amenés à travailler pour soutenir financièrement leur famille. La langue est un autre de leurs obstacles, puisqu’elle empêche souvent les enfants d’aller à l’école dans la mesure où la plupart des classes sont enseignées en anglais et en français.
SB OverSeas concentre ses efforts sur l’accès à l’éducation pour ceux qui fuient le conflit en Syrie. Nous avons pour objectif de leur permettre cet accès à travers nos trois écoles « de remise à niveau » qui prépare nos élèves au système éducatif libanais. Nous œuvrons également pour la sensibilisation des communautés, où nous encourageons les familles à envoyer leurs enfants dans notre système d’enseignement informel, pour qu’ils puissent y recevoir une éducation de base.