Si vous croyez que les mots ci-dessous vont décrire la souffrance des jeunes réfugiés, ce qu’ils ont vécu pendant la guerre ou leur quotidien à Bruxelles, désolée, vous vous trompez ! C’est tout à fait l’autre côté de leur récit que je tiens à partager avec vous, car il y en a toujours plusieurs faces de chaque récit…
Chaque fois que je faisais mes premiers pas dans les centres de réfugiés à Bruxelles pour participer dans les activités de SB-ESPOIR*, je ne voyais que la face la plus connue de l’histoire des réfugiés ; l’odeur humaine mélangée avec l’odeur des repas, le froid même à l’intérieur et des jeunes en attente de l’aide médicale, juridique ou autre…
Pourtant, tout a changé lorsque les jeune sont rentrés dans le local des activités ! D’un coup, toute leur énergie a envahie la pièce… J’ai été tellement dépassé par l’énergie des jeunes, leur enthousiasme, leur créativité durant les activités artistiques et sportives, que j’ai oublié là où j’étais. Il me semblait que j’étais avec des jeunes ‘ordinaires’… ‘Ordinaire’ ?? Ce mot était vraiment insensé… Est-ce que je m’attendais à des jeunes plongée dans la tristesse et le désespoir, faisant des récits de leur voyage ?? Ces jeunes, devant moi, qui discutaient sans cesse quel était leur équipe sportive préférées ou s’engager à fond dans un jeu de cricket ou de football, avaient des rêves qui pourraient remplir la mer qu’ils ont dépassée, voyaient dans l’Europe leur paradis et formulaient des grands rêves pour leur avenir… La question n’était pas s’ils étaient normaux ou pas, mais plutôt si je pourrais leur donner une éducation et un développement professionnelle comme celui que j’ai eu quand j’avais leur âge, et qui ont tous fais de moi la personne que je suis aujourd’hui.
Certes, travailler avec de mineurs refugiés n’est pas une route semée de roses… J’ai été parfois témoins de crise de colère, de résistance de participer dans des activités et des sautes d’humeurs. Mais qui de nous a eu une adolescence sans tout ceci ? Faillait-il me rappeler que, avec tous les troubles de l’adolescence, ces jeunes essayaient de s’adapter à leur nouvel entourage, essayaient de garder leurs beaux souvenirs avec leurs familles et cherchaient sans cesse d’effacer de leur jeunes mémoires les événements terribles qu’ils ont vécu ?
Après chaque activité avec SB-Espoir, mes sentiments était un grand pêle-mêle ; la joie de travailler avec des jeunes magnifiques, la persévérance que j’ai apprise d’eux mais aussi l’inquiétude à propos de leur éducation et future profession.
La Leçon ? C’est simple ;
Chaque fois que j’avais peur de franchir mon confort zone, je me rappelais du courage des jeunes refugiés et les risques qu’ils ont parcouru pour améliorer leur vie…
Chaque fois que je surestimais les obstacles devant mes rêves, je pensais au chemin parcouru par ces jeunes en franchissant la mer, le désert, et les montagnes…
Tout ce que ces jeunes ont vécu leur donnent des capacités extraordinaires pour grandir et créer pour leur société un avenir meilleur…
Si vous voulez les imitez, c’est simple…. Suivez leur exemple et traversez vos frontières !!
*NH a été bénévole avec SB-ESPOIR, un programmes pour les jeune refugiés a Bruxelles, de 2016 à 2018.