Écrit par Micaela Lafratta, assistante d'activité SB Espoir
Un astronaute, un avocat ou un cow-boy. C'étaient mes trois options de carrière quand j'avais 7 ans. Depuis, j'ai changé d'avis plusieurs fois sur ce que je voulais faire quand je serais grand.
Qu'est-ce qui me passionne ? De quoi suis-je capable ? Quel est mon rêve ?
Ces questions me sont venues le plus à l'esprit : me sentir libre de rêver de la carrière que je voulais. Et, soudain, j'ai découvert la vérité qui m'est apparue comme une douche froide : ma réalité était l'exception plutôt que la norme, mais il suffit d'un certain effort pour en faire une réalité pour plus de jeunes.
Avec cette idée en tête, nous avons organisé une activité dans notre Projet SB Espoir qui soutient les jeunes réfugiés vivant dans des centres d'accueil à Bruxelles sur le recyclage du plastique et les opportunités d'emploi pour les jeunes. Avec la collaboration de Plastimobile, un atelier mobile qui vise à enseigner aux jeunes la science, la technologie et la chimie, nous avons découvert avec les jeunes comment il est possible de créer de nouveaux objets en plastique avec du plastique recyclé.
Saviez-vous qu'il est possible de créer du plastique à la maison avec juste du vinaigre et du lait ? Ou que séparer correctement les types de plastique est fondamental pour les réutiliser ? Grâce à l'expertise de Plastimobile, les jeunes ont eu l'occasion de faire de la chimie et même d'apprendre à manipuler des machines de recyclage.
Une grande acclamation remplit la pièce chaque fois qu'un jeune garçon ou une jeune fille manipule des matériaux chimiques et crée du plastique à partir de nulle part, une file d'attente pour essayer toutes les différentes machines qui convertissent différents types de plastique en masques ou porte-clés fantaisistes, et une question dans l'air : "comment as-tu fais ça?". Au final, une curiosité et une volonté d'apprendre qui nous ont poussé à doubler les ateliers prévus pour que tous puissent participer.
Dans les centres d'accueil de première ligne Fedasil comme celui de Neder-Over-Heembeek, les jeunes demandeurs d'asile ont leur premier contact avec la réalité belge. En effet, dans ce contexte, être conscient des possibilités que le marché du travail peut lui offrir peut être un outil en soi. Encore plus, lorsque les jeunes s'intéressent aux domaines scientifiques et techniques parce qu'ils ont eu l'occasion d'essayer à quel point il peut être amusant de faire de la chimie eux-mêmes.
La connaissance est le pouvoir, disent-ils, et l'éducation aussi. Que veux-tu être?