Le 20 novembre 2019 marquait le 30e anniversaire de la signature de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant. Cette convention est au cœur de ce que nous faisons chez SB OverSeas, tant dans le soutien aux enfants et jeunes réfugiés dans nos écoles au Liban que dans notre soutien aux jeunes en Belgique. Nous ne pouvons cependant pas ignorer que certains aspects de la protection internationale des personnes de moins de 18 ans qui font alors une distinction claire entre ceux qui ont besoin de protection et ceux qui ne l'ont pas, c'est particulièrement pertinent pour les jeunes réfugiés. Le droit international de la convention ainsi que le droit régional de l'UE et le droit national belge prévoient des protections spéciales pour les migrants qui ont été identifiés comme mineurs. Précédemment colonnes dont j'ai parlé le processus auquel chacun de ces individus doit faire face pour prouver qu'il a bien moins de 18 ans afin qu'il puisse avoir accès à tous les mécanismes qui existent pour les mineurs. Cependant, la loi est très claire lorsqu'elle stipule qu'au moment où les jeunes demandeurs d'asile atteignent l'âge de 18 ans, cette protection spéciale et les services qu'elle offre prennent fin.

Mais devient-on vraiment adulte à 18 ans ?

C'est particulièrement déroutant dans le cas de ces jeunes migrants qui ont été en déplacement, qui sont sans le soutien de leurs familles et qui, le plus souvent, n'ont pas de sources de stabilité dans leur vie une fois que le gouvernement arrête la protection.

Une fois qu'un mineur non accompagné atteint l'âge de 18 ans, il entame ce que l'on appelle "la transition vers l'autonomie", à ce moment-là, il n'a soudainement plus le soutien de l'État et le tuteur (un adulte qui fait office de tuteur légal) qui le soutenait ne peut plus suivre leur parcours, ils ne peuvent pas non plus résider dans les centres d'hébergement dédiés aux mineurs.

Les lois sur le tutorat sont claires sur le fait que cet accompagnement prendra fin le jour où l'individu aura atteint l'âge de 18 ans, l'ensemble des devoirs et responsabilités qui visaient à garantir le bien-être social, économique, sanitaire, physique, éducatif, juridique et psychologique des mineurs migrants tombe tout à coup entièrement sur ce nouvel « adulte indépendant ».

Cette période de transition implique d'assumer une série de lourdes responsabilités ; cela peut inclure d'essayer de trouver des voies vers l'éducation informelle, car la constitution belge ne reconnaît le droit à l'enseignement primaire et secondaire obligatoire que jusqu'à l'âge de 18 ans. S'ils souhaitent poursuivre leurs études, ils devraient chercher des moyens d'accéder à l'enseignement supérieur ou inscrivez-vous à des ateliers de compétences ou à d'autres ateliers proposés par des ONG comme SB OverSeas.

La représentation légale jusqu'à présent était assurée par le tuteur, qui a reçu une formation et a plus de connaissances sur les différents processus qu'ils prévoient pour les demandeurs d'asile ainsi que les compétences linguistiques nécessaires pour comprendre ces formulaires et procédures. Au moment où les mineurs non accompagnés deviennent des « adultes » aux yeux de la loi, ils doivent se représenter eux-mêmes, même si la plupart d'entre eux n'ont pas la formation ou les connaissances linguistiques nécessaires pour naviguer dans le système judiciaire.

Comment peut-on raisonnablement s'attendre à ce qu'un jeune dans cette situation s'en sorte? Il s'agit d'un individu qui a potentiellement subi un traumatisme suite à un voyage qui s'est terminé par la vie dans un nouveau pays où la culture, la langue et les lois sont très différentes de celles de son pays d'origine ; et qu'une fois qu'ils ont atteint l'âge de 18 ans, ils peuvent être complètement indépendants sans une communauté ou une famille qui puisse les soutenir non seulement économiquement mais socialement. C'est pourquoi il est nécessaire de rendre cette transition plus complète. S'il n'est pas vrai qu'on puisse nécessairement considérer quelqu'un de 18 ans comme un enfant, est-il raisonnable de le considérer immédiatement comme un adulte ? Les protections pour les jeunes sont rares et particulièrement pour ceux qui n'ont pas de famille d'adultes pour les guider. C'est là que la Convention relative aux droits de l'enfant et les protections internationales, régionales et locales présentent souvent des lacunes - et c'est la raison pour laquelle nous, dans notre soutien aux réfugiés à Bruxelles, avons décidé de nous concentrer sur les jeunes dans cette situation difficile.

Pour en savoir plus sur le projet avec les jeunes réfugiés, visitez notre site Web au www.sboverseas.org et suivez nos publications des activités du week-end sur notre Facebook et Instagram.

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